Les mesures pour l’emploi des seniors
L’État encourage l’embauche et le maintien dans l’emploi des seniors. La conclusion d’accords et de plan d’action seniors figurent dans les obligations des employeurs.
Source : site du Ministère du Travail
Les mesures seniors
Des aides et des dispositifs existent pour les salariés seniors privés d’emplois afin de faciliter leur (ré)insertion sur le marché du travail. Retrouvez ci-dessous les différentes mesures :
- Les employeurs peuvent demander le bénéfice d’une aide de l’État pour toute embauche de demandeurs d’emploi âgés de 45 ans et plus en contrat de professionnalisation. Le contrat de professionnalisation est un contrat de travail conclu entre un employeur et un salarié qui permet à ce dernier d’acquérir – dans le cadre de la formation continue – une qualification professionnelle (diplôme, titre, certificat de qualification professionnelle) reconnue par l’État et/ou la branche professionnelle. Ils concernent notamment les jeunes âgés de 16 à 25 ans révolus afin de compléter leur formation initiale, les demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus, les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS) ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), les personnes ayant bénéficié d’un contrat aidé (contrat unique d’insertion – CUI).
- Le contrat à durée déterminée « Senior » (CDD Senior), est un CDD réservé à certaines personnes en fin de carrière et dont la durée est spécifiquement encadrée.
- Si un employeur embauche un demandeur d’emploi résidant dans l’un des quartiers éligibles aux emplois francs (en CDD ou CDI d’au moins 6 mois) avant le 31 décembre 2019, il peut bénéficier d’une aide financière.
- Dans le cadre du parcours emploi compétences, une aide financière est accordée aux employeurs. Il s’agit d’une aide à l’insertion professionnelle de la part de l’État. Variant entre 30 % et 60 % du Smic horaire brut, cette aide forfaitaire versée mensuellement est fixée par arrêté du Préfet de région.
- Le bénéfice des périodes de mise en situation en milieu professionnel (PMSMP) est ouvert à toute personne faisant l’objet d’un accompagnement social et/ou professionnel personnalisé, quels que soient son statut, son âge ou le cadre de l’accompagnement.
- Le salarié privé d’emploi qui justifie d’une durée minimale d’affiliation au régime d’assurance chômage et qui recherche activement un emploi peut prétendre au bénéfice de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE).
L’ARE permet à ceux qui sont sans travail et inscrits à Pôle emploi d’être indemnisé, à condition de ne pas avoir atteint l’âge légal de la retraite. - Les demandeurs d’emploi qui ont épuisé leurs droits au chômage peuvent être indemnisés par l’État au titre du régime de solidarité et percevoir, sous certaines conditions, l’allocation de solidarité spécifique (ASS).
- Pour un salarié qui a cessé son activité professionnelle (rupture de son dernier contrat de travail), qui a atteint l’âge légal de la retraite (entre 60 et 62 ans selon l’année de naissance) et qui a demandé sa retraite avant d’entamer un nouveau contrat, le cumul d’une retraite avec le revenu d’une activité professionnelle est possible pour tous les retraités du régime général.
- Au même titre que les autres salariés privés d’emploi, les salariés seniors inscrits à Pôle emploi peuvent également bénéficier d’action de formation telles que la préparation opérationnelle à l’emploi individuelle – POEI ; la préparation opérationnelle à l’emploi collective – POEC ; l’action de formation préalable au recrutement.
Focus sur les seniors →
Selon le baromètre réalisé par le Défenseur des droits et l’OIT (Organisation internationale du travail) en décembre 2020, l’âge fait partie des premiers motifs de discriminations ressentis par les salariés après l’origine ou la couleur de peau, l’état de santé ou le handicap, et l’apparence physique. Parmi les personnes ayant vécu une discrimination ou un harcèlement discriminatoire dans l’emploi, 10 % rapportent avoir été discriminées en raison de l’âge avancé. Sur le marché du travail, l’âge est vecteur de nombreux préjugés, de la part des employeurs, mais aussi des travailleurs eux-mêmes. Interrogés à l’occasion du baromètre 2020 du cabinet « A compétences égales », entreprises, cabinets de recrutements et candidats seniors citent plusieurs freins perçus à l’embauche des seniors : « coût », « difficultés à être managé(e)s », « résistance au changement », « sur-dimensionnement » par rapport au poste, ou encore « faible adaptation aux nouvelles technologies ».
Certaines de ces affirmations sont néanmoins contredites par les réponses des seniors interrogés par le même baromètre. Ainsi, 74 % des seniors déclarent être prêts à revoir leur rémunération à la baisse, tandis qu’ils sont plus de 90 % à déclarer être prêts à changer de fonction. Par ailleurs, les atouts des seniors cités par les entreprises, cabinets et candidats, contrebalancent certains des freins évoqués. Les seniors sont en effet perçus comme ayant davantage d’expérience, d’autonomie, d’expertise, de capacité de recul et de goût de transmettre.